Après six ans de travaux, l’ouverture du musée de la Marine en novembre dernier sur son site historique du Trocadéro, face à la tour Eiffel, permet à de nombreux visiteurs de découvrir les pièces d’art et d’artisanat lié à la navigation de toutes les époques. Ils peuvent aussi constater qu’un agencement bien conçu permet de combiner gain d’espace et confort.
Cette pièce reconstituée est la chambre du commandant en second du contre-torpilleur Mogador.
Réalisé sous la direction de l’Aluminium Français, le mobilier nouveau utilise pour la première fois un métal léger et résistant au feu. Conçu pour combiner confort et gain de place dans un espace réduit, l’agencement combine l'alliage d’aluminium, le cuir, le verre, le bois, la fibre textile et la laque.
Il témoigne des innovations techniques des navires fabriqués dans l’entre-deux-guerres. Bombardé à Mers el-Kébir en 1940, le Mogador n'a pas échappé au sabordage de la flotte en 1942.
Et des étoffes dont on fait des immeubles
Revenons sur la terre ferme mais restons dans l’histoire, de notre langue cette fois, pour rappeler que l’étymologie réserve toujours des surprises.
À l’origine, la bure était une simple étoffe de laine grossière, dont on confectionnait les “bures” des moines. Puis, le mot a désigné le tissu dont on recouvrait la table sur laquelle on écrivait et on a appelé alors cette table “bureau”. Par métonymie, le bureau a désigné la pièce dans laquelle se trouve cette table de travail, puis, par métonymie encore, l'immeuble dans lequel se trouve ces pièces de lieux de vie professionnelle.
J.A
Visuel ci-dessus : bureau de l’ébéniste allemand David Roentgen, vers 1769.
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