Seventies, les années folles du mobilier
Dans la foulée débridée du mouvement de mai 68 en France et des hippies de Frisco, les Seventies sont devenues la décennie de la libération des mœurs. Après avoir interdit d'interdire, tout devenait désormais permis, y compris de reproduire les formes les plus explicites pour décorer l'habitat moderne. En voici 4 exemples marquants.
Dessiné par Mario Bellini est édité par B&B Italia, le sofa Bambole a fait l'objet pour son lancement en 1972 d'une campagne publicitaire à partir de photographies d’Oliviero Toscani, qui allait 20 ans plus tard se bâtir une réputation sulfureuse avec ses campagnes choc pour Benetton. Dévoilée au salon du meuble de Milan, celle-ci provoqua déjà un mini scandale, conduisant le directeur de la manifestation à exiger que la poitrine du mannequin soit recouverte de scotch noir.
En témoigne ce vase Shiva, rendant hommage à la passion muy caliente entre le designer Ettore Sottsass et l'actrice catalane Eulalia Grau, et qui est toujours édité par BD Barcelona Design en différents coloris, et proposé par les sites nouvo.com (visuel ci-dessus) et domesticoshop.com.
C’est aussi en 1971 que sortit dans les salles obscures Orange Mécanique, le film le plus controversé du grand Stanley Kubrick. Certaines sont restées cultes, dont l’une par l’emploi - pour le moins brutal – de cet objet phallique de décoration, nommé Rocking Machine et réalisé par sculpteur néerlandais Herman Makkink. A tel point qu’une réplique était mise en vente entre 1700 et 2000 dollars en 2013, y compris sur Amazon (lien ici)
Restons en 1971 mais prenons un peu de hauteur spatiale, avec cette Casa Telematica, imaginée par Ugo La Pietra qui voulait préfigurer l'habitat du futur et qui était propice pour écouter le fameux album Meddle, œuvre majeure des génies planants de Pink Floyd, parue la même année
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